Retour aux fondamentaux
LA STRATÉGIE DU LKP POUR LES ÉLECTIONS RÉGIONALES
À un an du 4 mars 2009
À l’occasion du premier anniversaire des accords historiques du 4 mars, le LKP a tenu une conférence de presse au Palais de la Mutualité. L’occasion, déjà, de tirer un premier bilan.
Les délégués du LKP réunis au Palais de la Mutualité, jeudi 4 mars 2010 (photo FG)
Certes il y a eu des avancées importantes, à commencer par l’obtention d’une importante augmentation de salaire pour 45 000 travailleurs ou le coût de l’essence qui a baissé ; et puis il y a eu des avancées significatives concernant les cantines scolaires ou le gel des loyers, etc., mais les points d’achoppement demeurent très nombreux. Élie Domota, très combatif, a énuméré les principaux points non respectés.
La machine à pwofitasyon
Sur la question des handicapés, des minimas sociaux, de la production, sur le contrôle des prix et des sanctions des dérives, sur la mise-en-place d’une nouvelle structure du prix de l’essence, sur la lutte contre les discriminations à l’embauche (exception faite de Marie-Luce Penchard elle-même, seule à avoir vraiment bénéficié de ce genre de mesure…), pour une véritable formation des jeunes, sur la douloureuse question des 65 millions envolés des petites mutuelles guadeloupéennes, sur le chlordécone, sur le prix unique de l’eau, sur les contrats aidés, rien n’a été fait ! « La machine à pwofitasyon est encore en marche, a martelé le porte-parole du LKP, elle repart de plus belle dès qu’on donne des signes de faiblesse et ça, on ne peut pas l’accepter. »
Responsabilité des élus
Compte-tenu de tous les points non résolus, Domota s’insurge du fait que certains élus, Penchard, Lurel et Gillot pour ne pas les citer, fassent campagne comme si de rien n’était, comme si tout était réglé. Il rappelle par exemple que sur la question du calcul des ayant-droits à l’accord Bino, les deux administrations territoriales rejettent la responsabilité des 15 000 travailleurs laissés pour compte sur l’Etat alors qu’eux aussi s’étaient engagés à verser leur part selon un mode de calcul se basant sur le salaire brut et ne le font pas…
Multiplication des conflits
Qui plus est, de nombreux conflits sociaux ouverts ou larvés ne trouvent pas de solution. Sont évoqués pêle-mêle Cora, Ecomax, Match, les transporteurs, la Une Guadeloupe, plusieurs cliniques sur Basse-Terre, le port autonome, l’ASFO, le secteur de la banane, etc. Le LKP appelle tous les travailleurs en conflit avec leur employeur à se mettre, si ce n’est déjà fait, en grève et à rassembler ces luttes pour peser réellement ! Cette nouvelle dynamique, probablement plus radicale vu l’exaspération de beaucoup des travailleurs concernés, sera-t-elle de nature à réveiller une société guadeloupéenne comme anesthésiée depuis plusieurs mois ?
Changement de stratégie
En tous cas, le LKP redéfinit une nouvelle ligne. Depuis quelques temps, la tendance était de tendre la main aux élus locaux et aux patrons en les invitant à former ce que Chien Créole avait appelé un large "front patriotique" contre l’Etat. Visiblement cette stratégie n’a pas porté ses fruits et a fait perdre un temps précieux au LKP. Sans cesser de combattre la position de l'Etat sarkoziste, on revient donc sur une ligne plus sociale, plus à gauche, de front uni des travailleurs contre les patrons-profiteurs tout en saisissant l’opportunité des élections régionales pour placer les candidats, sortants ou non, face à leurs responsabilités. C’est un retour aux fondamentaux pour le LKP.
FRédéric Gircour (chien.creole@gmail.com)
9 commentaires:
l'arrière plan de la photographie est curieux.
On dirait un mur pliant.
( ce qui ne rend pas l'appareil productif plus transparent,
me semble-t-il)
Woy.
Yo pé pa fouté nou la pè.
Ay vwè a ka maman a yo, si nou la.
woy, woy, woy
ban mwen di-w sa tibwen, anonyme
ou pa adan-w ?
eh !
John Lee Hooker !
je t'ai reconnu !
des nouvelles de Yves Yégo
http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2010/03/11/yves-jego-cumule-les-gaffe-sur-le-net/#xtor=RSS-32280322
Awa an pa adan.
Ti mal ou vwè tèt' a fanm la ?
que dis-tu anonyme ?
que les femmes sont pas heureuses en Guadeloupe ?
les femmes seulement ?
explique, stp
tu ne me réponds pas.
tu préférerais faire une déclaration intéressante contre le patronat de merde guadeloupéen.
je te comprends fort bien.
lu dans le France Antilles :
y'a un nouveau sous-prefét en Guadeloupe qui est prêt à mourir.
enfin, qu'il dit...
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